
Calais est une ville portuaire, cela signifie qu’elle dispose de quais…pouvant se transformer en grands espaces accueillant de grands évènements…c’est un avantage ! Ce fut donc le cas du Bassin Carnot pendant l’été 2014. Après une fête maritime où il a été possible de faire des sortir en mer sur des vieux grééments, Zingaro y a installé son chapiteau, ses artistes, ses chevauxs…avec son spectacle « Calacas »
Lorsque j’ai appris cette venue, je n’en savais pas grand-chose, si ce n’est que c’était un spectacle équestre très connu, dirigé par un homme de caractère, Bartabas. Alors, comme c’était un évènement qui se chez nous, je me suis intéressé à Zingaro, à Bartabas…d’autant que depuis mon enfance j’aime le grand spectacle du cirque en général.
La bande annonce de Calacas avec des « squelettes » en guise d’acteurs principaux peut rebuter….si on s’arrête à ça. Mais Zingaro, c’est un univers, un atmosphère qui demande à ce qu’on se laisse porter par le spectacle. Et ça, ça me va car comme le dit la formule, « que le spectacle commence »…et la décision est rapidement prise de s’y rendre, par curiosité, une notion capitale à mes yeux.
Nous voilà donc partis vers le port de Calais, un beau soir d’aout, vers le quai où Zingaro a pris demeure pour plusieurs semaines. On sent la machine bien rodée, épaulée par l’équipe de Le Channel Scène Nationale, l’organisme phare de la vie culturelle locale.
Un peu d’attente, une file patiente se présente face au chapiteau, avant d’y pénétrer. Tout de suite, on remarque la différence, le sol est meuble, et l’odeur d’encens accueille les narines. Et oui, c’est un spectacle équestre… qui traite du rapport qu’ont les Mexicains avec la mort, un regard totalement différent du nôtre. L’accès à sa place est très fluide et le spectacle démarre assez rapidement.
Celui-ci dure 1H30, et il exige de se laisser porter. Les tableaux se succèdent, chacun interprète le lien qu’il y voit…mais l’essentiel n’est pas là : beauté des costumes, des prestations, chevaux et écuyers qui voltigent…par moments on ne sait plus où donner de la tête, entre humains sur la piste et chevaux sur la piste circulaire surélevée qui entoure les gradins. On est vraiment dans du spectacle vivant inédit. J’ai adoré, surtout que la trame était sur fond d’Amérique Latine, pour qui j’ai une petite faiblesse…
Les émotions, ça creuse…mais à 22H00, ce n’était pas un problème. Le restaurant « Les grandes tables du Channel » s’était « délocalisé » sur le site du cirque Zingaro (quand on vous dit qu’il y a de la place sur des quais !). Et puis, on était à moins de 10 minutes du centre ville de Calais, et comme certains restaurateurs avaient anticipé en faisant une offre spéciale, nous avons pu terminer tranquillement la soirée autour d’un bon repas. Enfin, la venue de Zingaro (19 représentations) à Calais s’est révélée être un grand succès, il est question que la Cité des Six Bourgeois devienne la ville étape des spectacles en cours et futurs de Zingaro dans le Nord de la France. Affaire à suivre !
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